Témoin d'une époque charnière qui voit s'éteindre les derniers salons funéraires en milieu familial au Québec, Le pas de la porte raconte la quête de sens de Gilles et Gaétane, Lucienne, Diane Huguette et Nadia qui, de gré ou de force, apprivoisent la mort. À différents stades de leur vie, ils inventent des rituels en marge de l’industrie funéraire qui leur permettent de mieux vivre la mort, celle de leurs proches et, ultimement, la leur.
A reflection on a social shift that is unfolding with the closing of the last home-operated funeral parlors in Quebec, At the Threshhold follows Gilles and Gaétane, Lucienne, Diane Huguette, and Nadia on their quest to find meaning and to come to terms with death. At different stages of life, and at the margins of the funeral industry, they invent their own rituals that allow them a more intimate experience of death -- that of their loved ones and ultimately their own.
Nous sommes des héritières de la Révolution tranquille, nous avons grandi dans un vide spirituel, laissé par l’effacement de l’Église catholique, qui a teinté notre rapport à la mort. Nous connaissons surtout les forfaits, standardisés ou sur mesure, proposés par les salons funéraires qui commercialisent le deuil. Ce documentaire est l’occasion pour nous de découvrir de nouvelles façons de marquer le dernier passage dans ce monde sécularisé et technicisé.
Au Canada, la moitié des entreprises funéraires sont aujourd’hui des multinationales américaines. Même la mort est cotée en bourse. Point culminant du cybercommerce, Wal-Mart offre depuis quelque temps des produits mortuaires en ligne. Entre le patio dernier cri et le papier toilette ultradoux, on se magasine un cercueil à bas prix. À travers les lois du marché et les tendances de l’heure, se trouve-t-il encore une place aux rituels qui remplissent « une fonction sociale essentielle à la survie de toute communauté humaine : créer de l’ordre dans le désordre »? Comment, individuellement et collectivement, peut-on vivre le deuil sereinement alors que l’on repousse sans cesse les limites du vivant? Si l’offre de rituels des salons funéraires n’est pas toujours à la hauteur de nos valeurs, quelles sont les possibilités qui nous sont proposées et celles à inventer?
En 2003, nous avons eu l’opportunité de vivre pour la première fois le rituel de la fête des morts au Mexique, coutume qui consacre plusieurs jours fériés à la commémoration des défunts. Ce rituel coloré et porteur de sens nous a semblé aux antipodes de ce que nous avions déjà vécu chez nous. Nous avons été profondément ébranlées.
We are descendants of Québec's Quiet Revolution. We grew up in the spiritual vacuum left by the waning of the Catholic Church, which has coloured our relationship to death. We are most familiar with the packages, standard or customized, offered by the funeral homes that make it their business to commercialize death. This documentary was our chance to discover new ways of marking the last rite of passage in our secular and technified world.
Half of Canada’s funeral firms are owned by American multinationals. Even death is listed on the stock exchange. Taking e-commerce to a new level, Walmart has begun selling mortuary products online. While shopping for the latest patio set and ultra-soft toilet paper, you can browse for a discount coffin. In an era defined by market forces, among other trends, is there still place for the rituals that fill "a social role essential to the survival of any human community: creating order out of disorder" (M. Haicault: L'expérience sociale du quotidien.)? How, individually and collectively, can we mourn in serenity when the limits of life are constantly being pushed back? If funeral homes do not reflect our values, what options are available to us — and what alternatives can we invent?
In 2003, we first had the privilege of experiencing the Day of the Dead in Mexico, a custom spread over several days of commemoration for the deceased. This ritual, rich in meaning and colour, seemed the opposite of what we had experienced back home. We were strangely moved and excited by it.
Vous pouvez acheter le documentaire sur le site de
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The documentary can be purchased on the SPIRA website.
Or it can be rented on the on the VIMEO.